La loi Dutreil | Transmission des entreprises : enfin une bonne nouvelle pour les chefs d’entreprise ?

par Gisèle Cohen, avocat à la Cour

L’objectif du dispositif Dutreil

Le pacte Dutreil est devenu un dispositif incontournable pour transmettre une entreprise familiale dans les meilleures conditions.

Le pacte  permet d’une part d’éviter que les héritiers d’un chef d’entreprise ne soient obligés, à son décès, de vendre l’activité familiale pour payer les droits de succession.

D’autre part le  pacte  assure la pérennité de l’entreprise.

Comment ?

Le dispositif Dutreil permet, sous certaines conditions de faire bénéficier la transmission d’une entreprise familiale d’une exonération de droits de mutation à titre gratuit à concurrence des trois-quarts de sa valeur.

Quelles conditions ?

Le régime de faveur du pacte Dutreil impose toutefois le respect de certains engagements.

1)  Le  donateur

Il faut que l’entreprise soit la propriété du donateur ou du défunt depuis au moins 2 ans si elle a été acquise à titre onéreux. En revanche, si l’entreprise a été transmise à titre gratuit ou si elle a été créée, aucune durée de détention n’est requise.

2) L’activité de la société

Ne peuvent notamment en bénéficier que les transmissions de parts ou d’actions de sociétés ayant une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale.

3) Un engagement de conservation

L’objectif du pacte est  d’assurer la stabilité du capital et le maintien de la direction de l’entreprise.

Aussi, les  parties prenantes à l’opération doivent s’engager  pour une durée minimale de deux ans et en cours lors de la transmission à titre gratuit, entre le dirigeant et au moins un associé. Il doit porter sur au moins 34 % des titres pour les sociétés non cotées (20 % pour les sociétés cotées).

D’autres contraintes visent plus particulièrement les héritiers, légataires ou donataires. Ceux-ci doivent dans un second temps, au moment de la transmission, s’engager, à titre individuel, à conserver les titres transmis pendant quatre années supplémentaires.

Enfin, il faut que l’une des parties aux différents engagements (signataire de l’engagement collectif ou bénéficiaires de la transmission ayant souscrit un engagement individuel) assure une fonction de direction dans l’entreprise pendant toute la durée du pacte collectif, puis au moins trois ans à compter de la date de la transmission.

Les avantages conférés au pacte peuvent-ils être remis en cause ?

En cas de non-respect des conditions, ce régime peut être remis en cause.

Si l’engagement collectif n’est pas respecté par les héritiers, ces derniers doivent s’acquitter des droits qu’ils auraient dû régler sans le bénéfice de l’abattement des ¾ de la valeur transmise des titres à laquelle s’ajoutent les intérêts de retard.

Cependant, la cession des titres de la société par l’un des héritiers ou donataires ne remet pas en cause cet avantage fiscal pour les autres héritiers/donataires, s’ils poursuivent leur engagement de conservation de leurs titres jusqu’à son terme et s’ils conservent 20 %  des droits financiers et des droits de vote attachés aux titres émis s’il s’agit d’une société cotée, et au moins 34 % s’il s’agit d’une société non cotée.

 

Biographie

photo bioMaître Gisèle COHEN Avocat depuis 2003 à la Cour
Médiateur depuis 2014
Conférencière sur les enjeux stratégiques des entreprises.
88 avenue  Niel, 75017 PARIS
Tel : 01 56  79 00 70,  Fax: 01 56 79  00 66

Deux ans  après sa prestation de serment en janvier 2003, Maître Gisèle COHEN crée son premier cabinet d’avocat à PARIS.Elle s’illustre dès lors comme une avocate attentive, pertinente et  rigoureuse dans de nombreux domaines comme le droit civil,  commercial et droit immobilier.

Maitre Gisèle COHEN travaille régulièrement :

  • pour le compte de PME et grandes entreprises qu’elle accompagne dans le suivi du juridique, rédaction de contrats,  recouvrement de créances, licenciements …
  • pour le compte de professionnels de l’immobilier et de particuliers dans ce domaine (résiliation, bail commercial, annulation de vente…).

Maitre Gisèle COHEN intervient régulièrement au sein de conférences sur différents enjeux stratégiques et difficultés rencontrées par les chefs d’entreprise ainsi que pour les professions libérales et notamment dans le contentieux en matière d’impayés.

Les expériences acquises, dans les domaines précités, ont  permis à Maître Gisèle  COHEN de développer  une activité judiciaire  très importante.

Plaidant très régulièrement devants les tribunaux, Maître Gisèle  COHEN maîtrise parfaitement les particularités et exigences (durée, usage…) propre à chaque juridiction.

Par ailleurs, dans l’intérêt des entreprises et également des particuliers, Maître Gisèle COHEN a su mettre très tôt en pratique les techniques de négociation pour éviter des procès  longs, coûteux et parfois insatisfaisants pour toutes les parties.

Son étude attentive des besoins de ses clients et son retour d’expérience en la matière lui ont permis de mettre en exergue un vrai  décalage entre demande du client et réponse judiciaire.

Pour répondre à ces besoins, Maître Gisèle  COHEN a fait le choix de compléter son expérience en obtenant son diplôme de Médiateur auprès des tribunaux en 2014.

Si en  France  il est peu développé, le recours à la médiation est fréquent voire automatique à l’étranger.

Les résultats de ses négociations sont un vrai succès  à tous niveaux et permettent une fidélisation et une confiance renouvelées de ses clients.

Après plus de 13 ans d’exercice avec passion et dans l’intérêt de ses clients, Maître Gisèle COHEN  continue à mettre toute son énergie et son expérience pour la réussite de chacun de ses dossiers