Partenariat avec le Conseil régional d’Ile-de-France et la BEI – Colloque sur les opportunités de financement du Plan Juncker pour les entreprises franciliennes
16 Octobre 2018

ACCÈS

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  • Conseil régional d’Île-de-France
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Interview d’Ambroise Fayolle, Vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI)

crédit photo : BEI

La BEI, un partenaire clef des entreprises françaises

Un soutien renforcé grâce au Plan Juncker 

Monsieur Ambroise Fayolle, vous êtes Vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), pouvez-vous rappeler brièvement la mission de la BEI en France ?

La BEI est la banque de l’Union européenne, fondée par le Traité de Rome en 1957 et ayant comme actionnaires les Etats membres. Notre action est avant toute concrète, axée sur la réalisation des grands objectifs de l’UE dont le premier est le soutien aux entreprises dont le dynamisme et la compétitivité sont un facteur clef pour la croissance et l’emploi. En France, l’action du groupe BEI* s’est concrétisée par un investissement global de plus de 8,6 milliards d’euros en 2017 en soutien à des projets de qualité et sur des secteurs stratégiques pour l’économie française.  

Comment se concrétise le soutien du Groupe BEI aux entreprises françaises ?

Il s’agit tout d’abord d’un soutien d’envergure. Depuis 2013, plus de 203 000 entreprises ont pu être financées et accompagnées par le Groupe BEI en France dont 22 300 entreprises en Ile-de-France par notre seule filiale spécialisée dans le financement des entreprises et du micro-crédit, le Fonds européen d’investissement (FEI). Notre objectif est d’offrir le financement le mieux adapté au type d’entreprise et à son projet de développement grâce à une palette d’outils diversifiés (prêts à moyen et long terme, fonds propres et prêts mezzanine, garanties). Nous intervenons sur des secteurs clefs de l’économie tels que l’innovation, la transition énergétique, le numérique ou encore l’industrie. Et avec le Plan d’investissement pour l’Europe appelé plus communément Plan Juncker, nous avons été en capacité de renforcer significativement notre soutien aux entreprises, notamment en direct, finançant des projets qui n’auraient pas pu voir le jour sans notre intervention.

En quelques mots, en quoi consiste le Plan Juncker ?

C’est une initiative conjointe de la BEI et de la Commission européenne dont l’objectif est de contribuer à combler le déficit d’investissements dans l’Union Européenne. Grâce à une enveloppe de 21 milliards d’euros dont 16 milliards d’euros du budget de l’Union européenne et 5 milliards d’euros de la BEI, cette initiative a d’ores et déjà permis de mobiliser 335 milliards d’investissements supplémentaires au sein de l’UE, dépassant ainsi l’objectif initial de 315 milliards d’euros. Elle a permis de soutenir plus de 750 000 emplois. Le plan a été étendu à 500 milliards d’euros sur la période des perspectives financières, soit jusqu’en 2020. Cette initiative a remporté un réel succès en Europe et en particulier en France qui en est le premier bénéficiaire avec 144 opérations financées, lesquelles ont permis de mobiliser 50 milliards d’euros d’investissements additionnels. 80 % de ces opérations ont été réalisées avec de nouvelles contreparties. 

Quel rôle a joué le Plan Juncker pour les entreprises françaises ?

Le Plan Juncker a permis au Groupe BEI d’accélérer son soutien aux entreprises avec la mise en place de financements particulièrement novateurs. Nous avons ainsi financé des projets de plus petite taille, à risque plus élevé et dans des domaines stratégiques pour l’avenir tels que l’innovation ou encore l’action climatique. Nos activités en France nous ont permis, grâce à de nouveaux instruments – des « venture-debt » notamment – de financer des start-up prometteuses pour les aider à passer le cap de la commercialisation de leurs produits. Nous avons ainsi soutenu de nombreuses medtechs et biotechs, financé et accompagné de futurs champions tels que Enterome, Cellnovo, Da Volterra ou encore Olmix, à un moment charnière de leur développement. De nombreuses entreprises innovantes comme Sunpartner Technologies, spécialisée dans le développement de solutions photovoltaïques, ont été financées en direct par la BEI. D’importants volumes de financement ont également été dédiés aux ETI dans des secteurs industriels porteurs d’avenir tels que l’industrie automobile et l’aéronautique avec Latécoère ou Mecachrome. Nous avons également mis en place des lignes de garantie comme celle de 700 millions d’euros de prêts avec Bpifrance, ce qui a permis de faire deux fois plus de financements en faveur de l’innovation. Enfin, grâce au Plan Juncker nous avons intensifié notre action dans des secteurs d’activité ayant un fort besoin d’investissements comme les industries culturelles, le maritime, la cybersécurité avec la société CS Communication & Systèmes ou encore l’agriculture avec le récent financement de 50 millions d’euros en faveur du groupe breton Roullier, spécialisé dans la nutrition végétale et animale.

Ile-de-France 

22 300 entreprises ont été financées par le FEI depuis 2013.

Avez-vous développé des financements spécifiques ?

Grâce au Plan Juncker, nous avons pu développer des financements particulièrement novateurs en termes de risk sharing et de titrisation synthétique pour permettre à des établissements bancaires d’accroître leur intervention dans tous les territoires. Le Groupe BEI a ainsi mené deux opérations inédites avec les groupes Crédit Agricole et BNP Paribas avec la première opération de titrisation synthétique sur un portefeuille de prêts, pour développer les prêts consentis aux PME françaises. Grâce à ces deux transactions, plus de 2,1 milliards d’euros ont été injectés dans l’économie pour financer et accompagner le développement des entreprises. Nous avons également développé des outils nouveaux en partenariat avec les Régions, combinant notamment les fonds structurels avec nos financements dans le cadre du Plan Juncker, pour démultiplier l’impact des financements européens et ainsi apporter des solutions de financement. Par exemple en Occitanie le FEI a signé une convention qui permet de co-financer des instruments financiers parrainés par la Région, et qui visent en priorité les PME innovantes ou les start-up, mais aussi des PME traditionnelles en reconversion, des entreprises à caractère social, agricole… Plus de 1 100 PME-TPE ont déjà bénéficié de ce dispositif dans cette région. Nous avons également développé ce partenariat en Normandie et à La Réunion. 

Si une entreprise souhaite obtenir un financement de la BEI, quelle est la démarche à effectuer ?

Chaque porteur de projet peut s’adresser directement à la BEI. Nous avons accru les capacités de notre bureau à Paris pour répondre précisément à cette première démarche de consultation et de conseil, et ainsi vérifier l’éligibilité du projet à un financement du Groupe BEI. Une équipe de professionnels est ainsi à l’écoute des porteurs de projet pour les conseiller et les accompagner tout au long de leur démarche. 

*Le Groupe BEI comprend la Banque européenne d’investissement (BEI) et sa filiale spécialisée dans le financement des entreprises, le Fonds européen d’investissement (FEI).

 

Vous souhaitez contacter la BEI pour un financement ? 

Bureau de Paris
Elodie de Récy
21, rue des Pyramides
75001 Paris
+33 1 55 04 74 55
paris@eib.org

RDV le 16 octobre pour un colloque sur les opportunités de financement du plan Juncker,
organisé par la BEI, le Conseil Régional d’Ile-de-France et le MEDEF Ile-de-France