Présidentielle 2017 : l’éducation et la formation sont des sujets clé et urgents

La publication hier du classement Timss 2015 est une nouvelle claque pour notre pays (pour mémoire, la France est passée du 12e au 25e rang dans le classement PISA entre 2000 et 2012) et un signal d’alarme supplémentaire sur la situation de notre système éducatif.

Evalués pour la première fois sur leurs connaissances en mathématique et physique, les élèves français de CM1 font le plus mauvais score européen (35e rang sur 49 en mathématique, et 34e sur 47 en physique). Pour les élèves de terminale scientifique, les Français font moins bien en mathématiques en 2015 qu’en 1995. La France est désormais classée 6e sur 10. En physique, la France est dernière du classement : les élèves de Terminale S affichent un résultat de 373, soit près de 100 points de moins qu’en 1995.

Alors que les sciences et les mathématiques sont clés pour l’avenir économique de notre pays, et que notre école mathématique était un point fort de notre pays, ces résultats doivent nous inciter à agir sans tarder. Les élections présidentielles à venir doivent être l’occasion de refonder en profondeur notre système éducatif.

Le Medef s’est saisi du débat et propose un objectif commun ambitieux : dans 10 ans, à la fin de leur scolarité, 100% des élèves doivent être citoyens et employables tout au long de leur vie.

Pour cela, il a publié des propositions concrètes autour de 4 dimensions (primaire, secondaire, orientation, place de l’entreprise) :

  • 1. Donner une priorité au primaire en rendant obligatoire la maîtrise d’un socle de connaissance générale de base, en y incluant une dimension numérique et une langue étrangère (anglais). Pour cela, affectons des moyens, innovons dans la pédagogie, faisons confiance aux enseignants et donnons de l’autonomie aux écoles.
  • 2. Au secondaire, valoriser l’envie d’apprendre et la capacité à agir sur son environnement. Favorisons les innovations pédagogiques et inculquons l’esprit d’entreprendre à tous les élèves que ce soit au collège ou au lycée.
  • 3. Revoir le système d’orientation en informant sur les trajectoires et les parcours possibles en tenant compte des envies et des capacités de chacun. L’évaluation des performances des filières pour l’entrée dans l’emploi doit devenir la règle.
  • 4. Renforcer l’implication des entreprises dans la voie professionnelle (enseignement secondaire et supérieur) pour que l’apprentissage et l’alternance redeviennent des voies d’excellence.

Il y a urgence à agir. Nous devons intégrer ces questions aux débats de la campagne présidentielle pour mener les réformes indispensables.

Pour Florence Poivey, présidente de la commission Education-formation du Medef : « Nous devons profondément réformer notre système éducatif autour de trois axes : autonomie, confiance et innovation. Faisons enfin confiance aux enseignants de terrain, et donnons-leur les moyens d’innover à tous les niveaux. Les questions d’éducation et de formation sont cruciales pour notre pays et nous continuons de décrocher. Les entreprises sont prêtes à s’impliquer dans la filière professionnelle, mais cela demande des réformes courageuses. Nous serons très attentifs sur les programmes des candidats à venir – il en va de notre avenir commun ».