Grand Paris Express : Un modèle d’écoconception


LE GRAND PARIS EXPRESS ENTEND ÊTRE EXEMPLAIRE DÈS LA PHASE DES TRAVAUX. POUR CE FAIRE, LA SOCIÉTÉ DU GRAND PARIS A MIS EN PLACE DES MESURES DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET DE VALORISATION DES 45 MILLIONS DE TONNES DE DÉBLAIS DE CHANTIERS.

Cette démarche s’appuie sur une méthode globale, déclinée à l’échelle de chaque tronçon du métro, de chaque gare et de chaque ouvrage. Elle repose sur trois piliers :

  • éviter la destruction des milieux naturels, par le déplacement de certaines espèces ou la mise en place de protections physiques entre les zones de chantiers et les arbres (mousses, protections métalliques…) ;
  • réduire les nuisances environnementales, en adaptant les périodes de chantiers aux contraintes et rythmes écologiques du milieu naturel et en réduisant au maximum les nuisances sonores ou la poussière ;
  • compenser les dommages causés à l’environnement, par des actions de reboisement, la création de zones humides, de toitures végétalisées pour le centre technique de Champigny…

La Société du Grand Paris prescrit également sur ses chantiers l’utilisation de matériaux recyclés, l’optimisation des consommations d’eau ou d’énergie et le recyclage des déchets de chantiers (hors déblais).

VALORISER 70 % DES DÉBLAIS

Qu’il s’agisse de la valorisation matière (transformation des déblais en matériaux pour la fabrication de terre crue, ciment, plâtre, sable pour béton, briques…) ou de la valorisation volume (réalisation d’aménagements urbains, comblements de carrières), la Société du Grand Paris diversifie les méthodes pour atteindre cet objectif. Par exemple, l’utilisation d’un million de tonnes de déblais va permettre l’aménagement d’un parc urbain à proximité de la Ligne 16, sur les communes de Chelles et Montfermeil (site du Sempin). Cinq plates-formes de transbordement fluviales vont être construites sur les chantiers à proximité des voies d’eau (Île-de-Monsieur Pont-de-Sèvres, Les Ardoines Vitry-sur-Seine, Canal de l’Ourcq Pont-de-Bondy, Canal Saint-Denis Aubervilliers, Grésillons Gennevilliers), et deux plates-formes ferroviaires (Pont-de-Rungis, Bry – Villiers – Champigny) pour le tri et le transit des déblais. La priorité est donnée au transport fluvial : une barge peut être chargée de 2 500 tonnes de déblais. Cela correspond à la production quotidienne d’un tunnelier, soit l’équivalent d’environ 100 camions. La Société du Grand Paris propose aux entreprises accueillant des déblais un accord de partenariat, accompagné d’une charte de bonnes pratiques pour le traitement, le stockage et la valorisation des terres excavées. Le 30 mars dernier, 31 entreprises se sont engagées. Elles représentent plus de 200 sites de stockage, réaménagements de carrières, aménagements, plates-formes ou sites intermédiaires de traitement agréés.