60 % des PME et ETI exportatrices envisagent d’accélérer leur activité internationale et privilégient l’Europe

Article paru dans #MagCAPIDF, décembre 2021

Deux bonnes nouvelles : malgré la crise sanitaire, 97 % des dirigeants demeurent confiants dans l’avenir de leur entreprise et 41 % des entreprises sont déjà exportatrices, l’international représentant en moyenne 12 % de leur chiffre d’affaires.

C’est ce que nous révèle le premier baromètre de l’export* réalisé par OpinionWay pour le fonds de capital investissement Capital Export qui accompagne PME et ETI ayant l’ambition de changer de dimension. Qu’ils soient déjà exportateurs ou non, les chefs d’entreprise ont une perception contrastée de l’international, paradoxalement perçu autant positivement que négativement.

« Les chefs d’entreprise ont une perception contrastée de l’international, paradoxalement perçu autant positivement que négativement »

L’export, un pari qui mérite d’être tenté

Pour 68 % d’entre eux, c’est une stratégie motivante, rentable et fédératrice, tandis que pour 63 %, le pari apparait comme complexe, risqué et coûteux. Parmi les éléments facilitant le développement d’une entreprise à l’international, les interviewés citent dans le trio de tête la volonté de l’équipe dirigeante (96 %), puis la maîtrise des langues et codes étrangers (95 %) et celle des outils digitaux (94 %). Juste après, dans un mouchoir de poche, viennent les compétences techniques et l’offre (qualité ou différentiation du produit ou du service), et l’expérience des équipes dédiées à l’export. L’international représente un axe stratégique fort à court et moyen terme pour les entreprises qui y sont déjà présentes : 60 % d’entre elles veulent s’y renforcer et 39 % conserver leur niveau actuel. Leur objectif : diviser les risques et trouver des relais de croissance.

Quelles sont les stratégies privilégiées ?

L’Europe est la zone géographique de prédilection pour 63 % des personnes interrogées, avec une préférence marquée (45 %) pour l’Europe occidentale. Loin derrière arrivent l’Asie (10 %), les Amériques (9% ) dont 5 % pour l’Amérique du Nord, et l’Afrique (9 % ) dont 6 % pour l’Afrique du Nord. Cependant pour les dirigeants de PME et d’ETI interrogés, les pays souvent perçus comme des eldorados de croissance n’en sont pas : 40 % ne souhaitent pas se développer en Asie, 28 % réfutent l’Afrique et 13 % les Amériques. Les entreprises exportatrices plébiscitent (63 %) le recours à un distributeur, un revendeur ou un agent. L’implantation d’un bureau commercial ou d’une filiale, qui mobilise plus de fonds, ne recueille qu’un suffrage sur quatre. Considéré comme plus risqué, le rachat d’entreprises étrangères n’est envisagé que par 16 % des interviewés.

« Un dirigeant interrogé sur deux pense qu’une entreprise ne peut pas se développer à l’international sans l’aide d’experts »

Comment lever les freins à l’internationalisation ?

La principale difficulté des dirigeants exportateurs est liée aux délais ou risques de paiements des clients étrangers (50 %), suivie de l’identification des clients ou partenaires commerciaux étrangers (49%) ; les barrières douanières (48 %), une offre pas assez compétitive ou innovante (43 %) ou encore des coûts logistiques (42 %) complètent ce quinté, suivi des problèmes de langue (36 %) et de compréhension interculturelle (34%). Dès lors, le besoin d’accompagnement est tangible. Un dirigeant interrogé sur deux pense qu’une entreprise ne peut pas se développer à l’international sans l’aide d’experts (48 %) ou sans l’aide de relais locaux dans les pays ciblés (53 %). D’ailleurs, quatre sur dix ont déjà fait, ou pourraient faire, appel à des professionnels de l’export.

68 % des dirigeants estiment que l’export est une stratégie motivante, rentable et fédératrice

Pour Jean-Mathieu Sahy, Président fondateur de Capital Export, les résultats de ce baromètre confirment un paradoxe que son travail auprès de centaines de PME et ETI depuis dix ans lui avait déjà permis d’identifier. « De nombreuses entreprises talentueuses, implantées dans les territoires, sont capables d’aller avec succès à la conquête de l’international, mais d’autres, encore plus nombreuses, malgré une démarche très élaborée en matière de technologie et d’innovation, sont toujours réticentes face aux marchés étrangers par manque de culture export », insiste-t-il. Au moment où nous devons nous relever de la crise sanitaire, c’est pourtant un enjeu essentiel pour notre économie.

* Étude réalisée par OpinionWay pour Capital Export auprès d’un échantillon de 303 chefs d’entreprise dont le chiffre d’affaires est compris entre 10 et 100 M€. Les entretiens ont été réalisés par téléphone entre le 5 et le 25 mai 2021.

 

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