Chimie Île-de-France : un acteur majeur de l’économie française

L’industrie chimique francilienne représente plus de 25% des emplois directs du secteur et concourt pour 13mds€ au PIB en île-de-France, soit 2% du PIB régional, grâce à un important tissu de PME dynamiques.

À contre-courant de l’évolution de l’industrie dans son ensemble qui connait, depuis plus de vingt ans, des baisses d’emplois salariés, tant au niveau national que régional, la chimie est dynamique et innovante et continue à se développer à la faveur des choix stratégiques des entreprises du secteur.

Entre 2010 et 2016, le chiffre d’affaires net de la quasi-totalité des entreprises de la chimie recensées est en progression de 18% en Île-de-France, selon le CROCIS.

A elles seules, les entreprises du département des Hauts-de-Seine et de Paris concentrent respectivement 36% et 18% du chiffre d’affaires réalisé à l’échelle régionale.

Le département des Hauts-de-Seine, qui accueille 15% des entreprises franciliennes, se caractérise par la présence d’entreprises à forte valeur ajoutée et de nombreux sièges sociaux, qui expliquent cette concentration du chiffre d’affaires.

55% des emplois directs du secteur se concentrent dans un rayon de 10 km autour de Paris.

Première étude réalisée sur le poids de la Chimie en Île-de-France présentée le 18 juin 2018 en présence de Jean-Luc Fugit, député du Rhône.

55 000 emplois directs

À l’échelle nationale, la chimie compte environ 14 000 établissements. Avec près de 4 200 établissements, l’Île-de-France se positionne comme la première région française en accueillant 30% environ des sociétés de la filière. La capitale représente 23,4% des emplois directs, et les Hauts-de-Seine 31,6%, comme le précise Daniel Weizmann, Président de France Chimie Île-de-France* .

Les petites et moyennes entreprises prédominent. 32% des entreprises installées à Paris comptent, en effet, entre 1 et 19 salariés. Parmi elles, beaucoup sont des start-up innovantes, créatrices de la Chimie de demain.

Même constat dans les Hauts-de-Seine où 43% des entreprises de la chimie de base ont entre 20 et 199 salariés. Les 55 000 emplois franciliens se trouvent pour 39% d’entre eux dans la Chimie de spécialité, 10% dans la Chimie de Base et 51% dans les autres activités relevant du secteur.

Des particularismes départementaux

Si les Hauts-de-Seine hébergent bon nombre des sièges sociaux des grands groupes de l’industrie chimique (BASF, Arkema, L’Oréal, etc.) et 35% des emplois de la chimie de base, avec une présence très significative des gaz industriels (96% des emplois), les autres départements de la région ont également leurs particularités.

Ainsi, Paris, l’Essonne et les Yvelines sont spécialisés dans la fabrication de produits chimiques inorganiques de base (respectivement 36%, 44% et 48% des emplois), la Seine-Saint-Denis dans la fabrication de pigments et colorants synthétiques (68%) et le Val d’Oise dans la fabrication d’engrais (47%). La Chimie de spécialité, représente, quant à elle, 51% des emplois à Paris et dans les Hauts-de-Seine.

Dans ce secteur, la fabrication de produits de toilette et cosmétiques domine largement, avec près de trois quarts des emplois directs de la Chimie de spécialité en Ile-de-France, et la majorité des emplois dans la plupart des départements, avec notamment, une impressionnante activité à Paris et les Hauts-de-Seine (96% et 84% des emplois directs).

L’Essonne est, quant à elle, plutôt tournée vers la fabrication de peintures et revêtements (40% des emplois) et de savons et produits de nettoyage (29%), activité également importante en Seine-et-Marne (30%). Enfin, dans le Val-de-Marne, on observe une conséquente fabrication de préparations pharmaceutiques (39%).

240 000 emplois indirects

L’industrie chimique francilienne soutient près de 240 000 emplois indirects, dont 218 000 en Île-de-France, particulièrement dans les secteurs du commerce, négoce, santé, éducation et social, consulting. La filière supporte, par ailleurs, 64 000 emplois indirects dans sa chaîne régionale de fournisseurs.

45% d’entre eux se concentrent dans les secteurs du transport et de la logistique, des services support aux entreprises et dans le consulting et l’expertise. «Plus généralement, l’industrie chimique contribue à près de 1000 000 emplois induits dans notre région.

D’une part, grâce aux versements de salaires dans ses secteurs et dans sa chaîne de fournisseurs (67 000 emplois au total), d’autre part, du fait des versements de taxes et impôts.

Au total, l’industrie chimique francilienne contribue à hauteur de 13 Mds € au PIB de la région », nous précise Gilles Le Maire, Délégué général de France Chimie Île-de-France.

* France Chimie Île-de-France est la nouvelle appellation de l’Union des Industries Chimique IDF depuis le 1er octobre.

 

www.chimie-idf.fr

Paru dans CAP’IDF N°65