Entretien avec Christine Jacglin, Directrice générale de la Banque Palatine

Article paru dans #MagCAPIDF, mars 2020

Vous avez récemment pris vos fonctions à la tête de la Banque Palatine, partenaire par excellence des ETI, quelles sont vos ambitions à ce poste ?

Depuis mon arrivée il y a 4 mois, je découvre un dynamisme commercial remarquable, un vrai sens du service clients et un grand attachement des collaborateurs à la marque Palatine. 2019 a connu une belle trajectoire commerciale. Pour 2020, nous allons conserver le cap de nos ambitions de développement pour pérenniser le succès actuel et préparer l’avenir.

2020 sera également l’année de la migration informatique vers une plateforme communautaire du Groupe BPCE. Comme beaucoup de nos clients, les ETI qui investissent massivement dans les nouvelles technologies, la Banque Palatine fera un grand bond en avant vers la transformation digitale.

Notre enjeu principal demeure de devenir pleinement la banque de référence des ETI et des dirigeants au sein du groupe BPCE. Avec un taux de pénétration de près de 11% sur le segment des entreprises de plus de 15 millions d’euros de chiffre d’affaires, la Banque Palatine occupe déjà une place importante dans le monde des ETI.

La création d’ETI connaît une nouvelle dynamique. Quelle est l’importance stratégique de ces 5 800 entreprises pour l’économie française ?

À la Banque Palatine, nous sommes attachés à la mission de soutien au développement des ETI qui sont des « poumons » de l’économie française. Elles représentent un tiers du chiffre d’affaire total des entreprises françaises. Elles innovent, créent des emplois dans les territoires et font rayonner le savoir-faire français à l’international.

En France, nous avons beaucoup de PME et trop peu d’ETI. Une entreprise ne naît pas ETI : une PME met en moyenne 21 ans pour devenir une ETI. Se développer demande de l’agilité et de la persévérance, qualités très caractéristiques de nos ETI et de leurs dirigeants ! Et pourtant, elles ne sont toujours pas reconnues à leur juste valeur.

Les pouvoirs publics semblent avoir pris conscience de ce paradoxe. Quant à l’engagement de la Banque Palatine, nous œuvrons depuis des années, notamment, en partenariat avec le METI (Mouvement des ETI), pour faire connaître les ETI dans le monde des affaires et instaurer un dialogue avec les dirigeants autour des problématiques que nous partageons, car Palatine est aussi une ETI de la banque.

De cette volonté est née, par exemple, il y a 1 an et demi, la Fondation Palatine des ETI, qui joue un rôle de fédérateur des initiatives et des moyens auprès des dirigeants d’ETI.

Les tensions économiques internationales, le climat social tendu, sont-ils de nature à ralentir l’activité économique des entreprises des prochains mois ?

2019 a été mouvementée pour l’économie française et mondiale. Dans un environnement incertain, les entreprises ont continué à créer des emplois, à investir, à grandir. Plusieurs échéances déterminantes nous attendent en 2020. La majorité des dirigeants, que nous avons interrogés dans le cadre de l’Observatoire Palatine des PME – ETI, ont commencé l’année sur une note positive. La confiance dans l’économie française progresse. Cet état d’esprit optimiste ne peut que contribuer au développement économique des entreprises. La « croissance » est d’ailleurs le mot le plus cité par les dirigeants pour décrire leur vision pour 2020, suivi de stabilité et d’investissement.

« En 2020, la Banque Palatine va accélérer ses investissements digitaux au service de ses clients entreprises et particuliers »

L’univers bancaire connaît actuellement de profondes mutations. Comment concilier nouvelles attentes des consommateurs, concurrence des fintech, évolution des métiers et maintien de la compétitivité ?

Certes, les banques digitales et les fintech font des envieux, surtout dans un contexte de taux bas, où les banques traditionnelles doivent être plus efficaces et réactives. La force de notre modèle est d’être une banque à taille humaine. C’est une dimension qui favorise les décisions rapides, la proximité avec les dirigeants-clients et une expertise pointue reconnue sur le marché. La Banque Palatine est véritablement une Banque de Financement et d’Investissement des ETI.

Nous sommes conscients de la nécessité d’être en phase avec son temps. C’est pourquoi, en 2020, la Banque Palatine va accélérer ses investissements digitaux au service de ses clients entreprises et particuliers.

Vous êtes également connue pour votre investissement en faveur de la mixité et de la promotion des femmes dans le monde de l’entreprise, avec de belles réussites durant vos cinq années passées à la tête du Crédit Coopératif. Comment entendez-vous plus particulièrement soutenir l’entrepreneuriat féminin à la tête de la Banque Palatine ?

La Banque Palatine est engagée pour l’égalité professionnelle. Son index égalité femmes – hommes 2019 atteint 96 points sur 100. Il s’agit d’un des index les plus élevés des banques françaises. 52% de nos collaborateurs sont des femmes. Il y a, désormais, une parité au niveau de la direction générale de la banque.

En France, les entreprises étaient souvent pionnières en matière de droit et d’économie sociale. En tant que femme et dirigeante, je souhaite que les femmes accèdent aux postes à responsabilités et je me dois de motiver mes collaboratrices par des avancées concrètes. Osez croire en vous, Mesdames !

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