2026 : RENFORCER NOTRE VOIX DANS LES INSTITUTIONS DE LA PROTECTION SOCIALE

Fin 2025, les mandats au sein des instances de gouvernance des caisses de Sécurité sociale (CNAF, CNAM, CNAV, ACOSS) et leurs déclinaisons locales (CAF, CPAM, CRAMIF, Urssaf, etc.) seront renouvelés pour une durée de 4 ans. L’occasion pour le MEDEF en Île-de-France de réaffirmer la force de son réseau de mandataires.

Le MEDEF Île-de-France s’appuie sur un réseau de 3 000 mandataires siégeant dans des instances issues des sphères politiques, économiques, sociales et juridiques.

Les mandataires sont mobilisés au quotidien pour faire entendre la voix des entreprises. C’est notamment le cas au sein des organismes de protection sociale de notre région : CAF, CPAM, CRAMIF et CTR, CTI Melun, CPR ANACT, CROCT, UGECAM et Urssaf.

Des mandats au service de la protection sociale

• La CAF (Caisse d’Allocations Familiales) gère les prestations sociales : familiales, allocations logement, revenu de solidarité active (RSA), etc. Son Conseil d’administration, où siègent 10 représentants patronaux, dont 4 mandataires MEDEF, oriente et contrôle l’activité de la caisse.

•La CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) : acteur-clé de la régulation des dépenses de santé. Les 8 mandataires MEDEF, sur les 16 représentants patronaux, exercent un rôle d’influence et de vigilance dans les domaines de la gestion du risque, de la lutte contre la fraude, et de la maîtrise des différentes catégories de dépenses.

•La CRAMIF (Caisse Régionale d’Assurance Maladie d’Île-de-France) accompagne les entreprises dans la prévention et la gestion des risques professionnels, et fixe les taux de cotisation pour les couvrir. 16 représentants patronaux y siègent, dont 8 mandataires MEDEF.

•L’UGECAM (Union pour la Gestion des Établissements des Caisses de l’Assurance Maladie) gère les établissements sanitaires et médico-sociaux privés d’intérêt collectif de l’Assurance Maladie d’Île-de-France. Le MEDEF y compte 8 mandataires, sur 16 représentants patronaux.

• L’Urssaf (Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales) : pilier du financement de la protection sociale, elle collecte et redistribue plus de 500 Md € chaque année. L’Urssaf accompagne également les entreprises en difficulté. Le MEDEF y compte 2 titulaires sur 5 représentants patronaux.

Des négociations pour les présidences des caisses

Le renouvellement de ces instances impliquera également celui des présidences et vice-présidences. Elles feront l’objet de négociations avec les partenaires sociaux à l’automne. Dans cette perspective, le MEDEF Île-de-France réunira l’ensemble des organisations représentatives franciliennes, à l’image de la mobilisation coordonnée, menée en 2021. Le MEDEF Île-de-France avait obtenu la présidence de l’Urssaf Île-de-France, de l’Urssaf Seine-et-Marne, et de 5 CPAM sur les 8 franciliennes (Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine et Val-d’Oise).

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RENCONTRE AVEC RODOLPHE SUBIRA CHEF DE FILE CAF

Pouvez-vous nous parler de votre parcours et de ce qui vous a amené à vous engager dans les mandats patronaux ?

Mon parcours est marqué par une double trajectoire, professionnelle et académique. J’ai exercé des fonctions de direction dans un groupe international du bâtiment, en charge du développement commercial pour l’Europe du Sud et l’Afrique, tout en menant une activité d’enseignement universitaire. Cette complémentarité m’a permis d’élargir ma compréhension des enjeux économiques et humains. C’est dans ce contexte qu’un échange avec un collaborateur du MEDEF Paris, rencontré grâce à l’un de mes étudiants, a fait émerger l’idée d’un engagement dans un mandat patronal. Initialement intéressé par les conseils de prud’hommes, j’ai finalement été orienté vers la CAF, un domaine que je connaissais peu. J’ai pu compter sur l’accompagnement et la formation proposés par le MEDEF pour m’approprier rapidement les enjeux de cette instance.

Quelles sont, selon vous, les priorités pour les administrateurs employeurs dans cette instance ?

Tout dépend de la position que l’on occupe. En tant qu’administrateur, il est possible d’adopter des positions plus affirmées. Mais dès lors que l’on occupe une présidence de commission – comme c’est mon cas – la culture du compromis s’impose rapidement pour faire avancer les choses. À la Commission Action sociale, que je préside, nous traitons des dossiers où l’humain a une part essentielle. Nous devons faire des choix, respecter des budgets, défendre des convictions et des valeurs, en ayant toujours à l’esprit d’apporter du progrès et de l’équité. Il est d’ailleurs regrettable que le manque de synergies entre institutions empêche de traiter certaines problématiques dans leur globalité. Ainsi, quand les crèches peinent à recruter, c’est aussi en raison du manque de logements accessibles pour leurs salariés.

Comment les partenaires sociaux peuvent-ils concrètement peser dans les décisions prises ?

En travaillant ensemble, en bonne intelligence, nous réussissons à trouver des solutions adaptées aux réalités du terrain. Dans les commissions, on apprend à se connaître les uns et les autres, à découvrir nos contraintes respectives et à dépasser l’esprit partisan. Mais cela suppose d’avoir su instaurer un climat de confiance, condition indispensable pour se focaliser sur l’intérêt général.

Quel message souhaiteriez-vous faire passer aux chefs d’entreprise qui hésitent à s’engager dans un mandat ?

J’ai beaucoup appris au cours de ces deux mandatures, j’ai découvert d’autres réalités, parfois dures, j’ai rencontré des femmes et des hommes venus d’horizons différents et je me suis enrichi humainement. C’est une formidable aventure à vivre. Quand on a la chance de pouvoir mettre son expérience au service du plus grand nombre, il ne faut surtout pas hésiter à le faire, même si c’est un engagement qui a aussi ses contraintes. Alors allez-y, engagez-vous !