Édito du Président Bruno Berthet

Le spectacle donné par la représentation parlementaire ces derniers mois, incapable de prendre les décisions courageuses et nécessaires au redressement financier du pays, et lancée dans un concours Lépine sans limites de la taxation (plus de 53 Md € d’impôts supplémentaires au terme de l’examen de la partie recettes du budget), est le symbole d’un pays à bout de souffle, qui doit retrouver les chemins de la raison, sous peine d’être déclassé pour longtemps.

« Comment continuer à investir sereinement quand les politiques publiques ne favorisent plus clairement la croissance et la production ? » Une interrogation partagée par de nombreux dirigeants, qui ont dans leur ADN le goût d’entreprendre et de faire réussir leurs équipes.

Mais pour cela, nos entreprises ont besoin de stabilité, de visibilité et de moyens pour produire, innover et recruter. Et il y a urgence. Partout dans le monde, nos principaux concurrents ont initié des politiques de soutien à leurs entreprises, pour créer plus de richesse et, par là même, renforcer l’emploi et le pouvoir d’achat.

Alors que les députés français taxent chaque jour davantage, et que la suspension de la réforme des retraites se paiera en manque de croissance, en dettes et en impôts, nos voisins allemands ont décidé 46 Md € d’aides aux entreprises pour investir et une baisse du taux d’impôt sur les sociétés fédérales à 10 %. Quel contraste !

Ayons le courage de réduire les dépenses publiques qui ont atteint des niveaux insoutenables, à l’image du déficit de la sécurité sociale qui a plus que doublé ces deux dernières années pour atteindre 23 Md € en 2025. Avant de débattre du partage de la valeur, il faut d’abord recréer les conditions de la croissance. Le seul vrai débat qui devrait nous occuper est celui de la création de richesse, pour notamment offrir à notre jeunesse de meilleures conditions de formation et d’inclusion dans le monde du travail. Le MEDEF a fait des propositions concrètes et raisonnées en ce sens. Elles guideront nos actions auprès des élus et des services de l’État en 2026.

Au milieu de la tourmente, soyons plus que jamais engagés !

Soyons pleinement investis dans l’exercice de nos mandats : c’est là que s’exerce concrètement notre influence via l’expression du paritarisme, qui a prouvé son efficacité. Portons nos propositions auprès des médias, pour gagner la bataille des idées, au moment où les Français n’ont jamais eu une aussi bonne opinion des entreprises.

Mettons nos capacités d’innovation et d’adaptation au service de la réussite de nos entreprises et de l’économie française, afin que 2026 soit une bonne année.

 Paru dans #MagCAPIDF 

 « Avant de débattre du partage de la valeur, il faut d’abord recréer les conditions de la croissance. » 

BRUNO BERTHET 
PRÉSIDENT DU MEDEF ÎLE-DE-FRANCE

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