La relance de l’apprentissage passe par l’entreprise

Communiqué de presse du 10.07.2014

Le constat est accablant : la période économique actuelle ne permet pas à bon nombre d’entreprises d’avoir recours sereinement à l’apprentissage.

Avec des chiffres de l’apprentissage en baisse constante depuis 2012, et dont le mouvement s’accentue au premier trimestre 2014 avec une baisse de 13,71 % au  niveau national. Il est indispensable de rompre cette dynamique défavorable.

Le MEDEF souhaite donc que les entreprises et leurs représentants reviennent au centre des organes de décision pour les ouvertures et les fermetures de sections d’apprentissage afin que celles-ci correspondent aux besoins du monde économique et provoque ainsi l’impulsion nécessaire à la relance de l’alternance.

Nos propositions :

a) Lutter contre le décrochage scolaire

Il faut donner aux filières de formation par alternance toute leur place dans l’environnement pédagogique de notre pays. Ainsi, l’académie de Créteil présente l’apprentissage comme une voie d’orientation efficace au même titre que la voie scolaire de sorte que les choix de l’élève ne soient pas plus influencés par une forme de pédagogie plutôt que par une autre. C’est aussi probablement un
excellent moyen de lutter contre le décrochage scolaire dont on connait les ravages, et dont on sait la difficulté de réinsérer les jeunes concernés dans une dynamique de formation pertinente.

b) Le « zéro charges »

Des mesures incitatives telle qu’un « zéro charge » alternance pourrait faire partie des mesures propices à l’inversion de la courbe de l’apprentissage dans une période où les entreprises recrutent peu ou pas faute d’un dynamisme économique
suffisant.

c) Renforcer l’accompagnement

Un renforcement de l’accompagnement (du jeune, mais aussi de l’employeur) et la mise en place de mesures de préparation à l’alternance sont aussi des leviers propices à limiter les freins qu’un certain nombre d’entreprises perçoivent, et de petites en particulier.

d) Contrats de professionnalisation sur mesure

Enfin, nous devons absolument améliorer l’adéquation entre les savoirs et connaissances requis pour l’obtention d’un diplôme et ceux requis pour s’insérer sur le marché du travail. C’est pourquoi nous serions favorables à la mise en place d’expérimentations de « contrats de professionnalisation sur mesure » qui conduisent à une formation qui corresponde exactement aux besoins du jeune et de
l’entreprise. Cette démarche favoriserait une relance forte de l’alternance dans notre région.

Agnès LO JACOMO, présidente du Medef Ile-de-France considère qu’il faut redonner toute sa place aux filières de formation en alternance, et ce, en associant pleinement la représentation du monde économique dans les instances de gouvernance à l’échelon régional.

(AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD)
(AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD)

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