[FICHE PRATIQUE] L’intégration du militaire blessé

Paru dans #MagCAPIDF, avril 2023

L’intégration du militaire blessé : l’exemple du dispositif OMEGA

Ce dispositif simple et souple, permet de proposer des stages d’immersion pour faciliter la réadaptation professionnelle du militaire blessé, découvrir un domaine d’activité et un métier ou avoir la confirmation d’un projet professionnel.

Les cellules d’aide aux blessés des armées assurent la mise en relation des candidats et des entreprises susceptibles de les accueillir.

Le partenariat est scellé par une convention de stage qui en définit les modalités :

  • durée de l’immersion, horaires de travail ;
  • accueil et encadrement du stagiaire (avec la nomination d’un tuteur volontaire), soumission au règlement intérieur ;
  • respect des contraintes liées à la poursuite du parcours de soins du blessé (visites médicales régulières au SSA).

Le militaire blessé est rémunéré par le ministère des Armées tout au long du stage.

La durée du stage est variable, de quelques semaines à un an. Elle est décidée après concertation entre l’entreprise et la cellule d’aide aux blessés. Ce stage ne constitue pas une promesse d’embauche et l’employeur n’est pas lié par une obligation de formation du stagiaire.

« Les cellules d’aide aux blessés des armées assurent la mise en relation des candidats et des entreprises susceptibles de les accueillir. »

Le recrutement

Si l’entreprise et le stagiaire souhaitent poursuivre la collaboration dans le cadre d’un recrutement, d’un point de vue administratif le militaire blessé doit au préalable être réformé. Les démarches requièrent un délai de deux à trois mois et il est possible de prolonger le stage le temps de la procédure. Quand la radiation prend effet, le blessé change de statut et perd sa qualité de militaire. De facto, la nouvelle position statutaire met fin à la convention de stage et le blessé n’est plus rémunéré par le ministère des Armées.

Pour en savoir plus sur l’ensemble des dispositifs

proposés pour l’accueil en entreprise de militaires blessés :

www.defense-mobilite.fr – Numéro vert : 0800 64 50 85

Le rôle de la médecine du travail

D’un point de vue médical, le militaire blessé est suivi par le Service de santé des armées tout au long de son parcours de soins. En revanche, le médecin du travail est seul habilité, au sein de l’entreprise, à demander au militaire blessé de lui exposer la nature de sa blessure et ses conséquences. Seule l’attestation d’aptitude qu’il délivre fait foi. Il peut, si besoin, prendre contact avec le médecin référent du militaire blessé au sein du Service de santé des armées.

La reconnaissance « travailleur handicapé » permet d’avoir accès à un ensemble de mesures mises en place pour favoriser l’insertion et le maintien dans l’emploi, comme :

  • l’adaptation de l’environnement physique (écran spécifique pour malvoyant, téléphone adapté pour malentendant, bureau isolé ou collectif…) ;
  • l’organisation des tâches, dans un contexte stable, structuré et adapté ;
  • le rythme de travail (temps partiel ou temps complet, horaires et répartition des tâches dans la semaine).

 

Paru dans #MagCAPIDF